- FUMETERRE
- FUMETERREFUMETERRESimple très populaire, déjà prescrite en cholagogue dans l’Antiquité, la fumeterre (Fumaria officinalis L.; fumariacées) renferme un alcaloïde, la fumarine, et un acide, dit acide fumarique, associés à du tanin, à des sucres, à des sels de potassium. La fumarine est toxique et curarisante à haute dose, stimulante à très faible dose. La plante, employée entière sans la racine, est une dépurative de valeur, également diurétique et tonique. Sa cure provoque, pendant les huit ou dix premiers jours, une augmentation sensible du nombre des globules rouges, nombre qui régresse ensuite, tandis qu’il se produit une baisse du tonus général. Il est donc nécessaire, dans l’usage tonique-dépuratif, d’alterner cures de huit jours et périodes de repos de dix jours. Elle s’indique utilement dans les insuffisances digestive et hépatique, l’ictère, les engorgements des glandes abdominales, les états scrofuleux, l’aménorrhée, la dysménorrhée. L’infusion (50 g/l) est fort amère et s’emploie à la dose de 2 ou 3 tasses par jour; à dose plus forte, la fumeterre est calmante, hyposthénisante, et s’indique dans l’artériosclérose (suc frais: 100 à 150 g par jour). Dans l’usage externe, la décoction est utilisée en lotions sur les dermatoses, concurremment à l’usage interne, ici en cures prolongées (mais interrompues aussi périodiquement).• 1372; lat. médiév. fumus terræ « fumée de la terre », parce que, selon O. de Serres, « son jus fait pleurer les yeux comme la fumée »♦ Plante dicotylédone (fumariacées) à feuilles très découpées et à fleurs roses. Fumeterre officinale, employée comme dépuratif.⇒FUMETERRE, subst. fém.Plante dicotylédone à feuilles très découpées et à petites fleurs de couleur pourpre, rose, blanchâtre qu'on rencontre dans les cultures ou au bord des chemins et dont l'espèce la plus commune, la fumeterre officinale, a des propriétés dépuratives et antiscorbutiques. Infusion, sirop de fumeterre. Les tiges diffuses de la fumeterre aux fleurs roses et noires (BALZAC, Lys, 1836, p. 121). Je me plaisais à voir (...) la fumeterre des chèvres s'incliner au vent sur les vieux murs (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 409). Des potentilles pareilles à des gouttes de soleil (...) et des fumeterres, des érodiums, et des seneçons mêlés aux pissenlits (GENEVOIX, Boîte à pêche, 1926, p. 271).REM. 1. Fumarique, adj. Acide fumarique. Acide contenu dans la fumeterre et certains autres végétaux. Au contraire l'acide fumarique inactif de la fumeterre prendrait naissance dans des conditions différentes, du genre de celles qui permettent de le préparer artificiellement à l'aide de l'acide malique (PASTEUR, Travaux, 1895, p. 13). 2. Fumatiacées, subst. fém. plur. Famille de plants dycotylédones dont le type est la fumeterre (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Mil. XIIIe s. (Gloss. B.M. Harley 978 ds T.-L. : fumus terre : fumetere). Empr. au lat. médiév. fumus terrae, bot. (v. supra et av. 1250 ds LATHAM), proprement « fumée de la terre », parce que le suc de cette plante ferait pleurer les yeux comme la fumée (cf. O. de Serres ds LITTRÉ).
fumeterre [fymtɛʀ] n. f.ÉTYM. Mil. XIIIe; lat. médiéval fumus terræ « fumée de la terre », parce que, selon O. de Serres, « son jus fait pleurer les yeux comme la fumée ».❖♦ Plante dicotylédone, à feuilles très découpées et à fleurs roses, dont l'espèce la plus commune, très répandue dans les régions tempérées, est la fumeterre officinale, employée comme dépuratif et antiscorbutique (n. sc. fumaria, famille des Fumariacées).0 (…) les tiges diffuses de la fumeterre aux fleurs roses et noires (…)Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 858.♦ Spécialt. Fumeterre officinale, renfermant un acide (⇒ Fumarique). || Sirop, extrait de fumeterre.➪ tableau Noms de remèdes.
Encyclopédie Universelle. 2012.